Sur le Louts, le moulin de Saint-Cricq demeure une belle bâtisse qui témoigne de la meunerie d’antan. Il existe sans doute depuis le XVe siècle ou le XVIe siècle.
Le canal de fuite du moulin d’Arricau reçoit le petit ruisseau de Hillo descendant des hauteurs de Peyran. Ce canal forme ensuite un delta et entre les deux branches de ce delta, une digue maçonnée barre le lit du Louts. Sur la rive droite du canal d’alimentation est établi un déversoir ou canal de trop-plein, muni de vannes de décharges.
Ce moulin ne comprend qu’un bâtiment rectangulaire de 11 mètres sur 8,50 mètres. Jusqu’à la fin du XIXe siècle, ce moulin comporte alors trois paires de meules mues par trois roues à aubes horizontales. Deux paires de meules sont utilisées pour moudre le blé, une paire pour moudre le maïs. Pour alimenter les roues à aubes, le meunier dispose de trois vannes motrices qui libèrent la chute d’eau sur les roues à aubes.
Fonctionnant directement sur le lit du bief d’alimentation, sans bassin de retenue, le moulin de Saint-Cricq est du type « au fil de l’eau ». À l’inverse des moulins possédant un étang en amont et qui fonctionnent par « éclusées », c’est-à-dire lorsque la retenue d’eau est reconstituée, ce moulin peut moudre en permanence.
Le moulin de Saint-Cricq est un patrimoine dont la préservation est importante pour la connaissance de l’industrie meunière traditionnelle.